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Météo et pollution de l'air, quelles interactions ?

Météo 45
Publié par Aline Timbert dans Météorologie · 2 Avril 2023
C'est un fait établi, la pollution atmosphérique et les conditions météorologiques sont intimement liées. En effet, la météo joue un rôle sur la qualité de l'air que nous respirons et peut influencer la quantité de polluants présents dans l'atmosphère ! En fait, cette relation n'est pas à sens unique, loin de là. En résumé, la pollution peut avoir des effets sur les conditions météorologiques (et inversement).

Quel est le rôle du vent dans la pollution atmosphérique ?
Ainsi, l'un des facteurs les plus essentiels à la dissipation des polluants dans l'air, c'est le vent. En effet, lors d'un épisode de pollution aux particules fines par exemple, le vent favorise leur dispersion. Cela empêche alors la stagnation et la concentration des polluants de l'air dans un même lieu. Cette situation a bien sûr un impact négatif sur la santé.

Vent et pollution

À l'inverse, un vent faible peut induire une paralysie de la pollution dans un secteur spécifique, ce qui peut entraîner une accumulation de polluants.

De la même façon, la pollution peut être charriée par le vent sur de longs trajets, et peut donc affecter des régions éloignées de la source d'origine. Prenons l'exemple de la fumée provoquée par de violents incendies de forêt, ou encore une éruption volcanique ou même des émanations d'usines chimiques. Dans ces cas-là, les contaminants peuvent être transportés par le vent sur des centaines, voire des milliers de kilomètres, ébranlant ainsi la qualité de l'air à distance.

Comment les températures influencent la qualité de l'air que nous respirons ?
Par ailleurs, les inversions thermiques d'hiver peuvent aussi engendrer des pics de pollutions en piégeant la pollution près du sol. L'air plus chaud au-dessus empêche l'air contaminé de s'élever et de se disperser. Les journées sans vent lors de conditions anticycloniques peuvent donc contribuer à l'accumulation de polluants. Eh oui, en toute logique, l'air stagnant ne peut pas se déplacer et transporter les polluants nocifs.

L'été, l'absence de vent et la chaleur sont propices aux pics de pollution à l'ozone (formation d'ozone troposphérique). En hiver, le manque de vent, les inversions de température et le recours aux bois de chauffage sont des conditions qui favorisent les pics de pollution aux particules fines (phénomène de smog).

Chaleur et pollution

Il y a aussi un lien entre la pollution et les températures élevées comme lors d'épisodes de canicule. La pollution atmosphérique peut concourir à la hausse du mercure surtout en villes (effet îlots de chaleur). Les gaz à effet de serre, tels que le dioxyde de carbone, le méthane et l'oxyde nitreux, piègent alors la chaleur dans l'atmosphère et contribuent ainsi au réchauffement climatique. La pollution atmosphérique, telle que les émissions de particules fines, peut également favoriser le développement de nuages ​​de pollution qui capturent la chaleur et font grimper la température de l'air.

De plus, les températures plus élevées sont susceptibles d'augmenter la pollution atmosphérique en contribuant à la formation de smog et d'ozone troposphérique. L'ozone troposphérique est un polluant dangereux qui peut causer des problèmes de santé respiratoire, notamment chez les enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de pathologies respiratoires ou cardiaques.

Il est donc important de limiter la pollution atmosphérique pour réduire les effets sur la santé et l'environnement, ainsi que pour lutter contre le réchauffement climatique. Des mesures telles que l’abaissement des émissions de gaz à effet de serre, la valorisation de modes de transport durables et l'amélioration de l'efficacité énergétique visent à restreindre la pollution atmosphérique et à protéger la santé et l'environnement.

La pluie joue-t-elle un rôle dans la lutte contre la pollution de l'air ?
Enfin, la pluie peut être favorable à une meilleure qualité de l'air, car dans certaines circonstances, elle peut aider à l'élimination des particules fines et des polluants atmosphériques. On évoque alors le « lessivage » de l’atmosphère.

Lessivage de l'atmosphère par la pluie

Cependant, si la pluie est acide, elle peut avoir l'effet inverse en augmentant la quantité de substances nocives dans l'air ! En effet, si la pollution de l'air est trop forte, les précipitations ne sont plus suffisantes pour nettoyer efficacement l'air.
C'est pourquoi il est important de prendre des mesures pour réduire la pollution de l'air afin de minimiser son impact sur la qualité de l'eau de pluie. Les rejets d'oxydes d'azote et de soufre sont à l'origine de cette acidité.

Dès lors, les précipitations acides peuvent causer des dommages à l'environnement et aux écosystèmes en rendant les sols plus acides et en affectant la santé de la biodiversité (plantes et animaux).

Vous l'aurez compris, la pollution atmosphérique et les conditions météorologiques sont interdépendantes. Dans certains cas, cette relation est bénéfique, mais souvent elle conduit à une détérioration de la qualité de l'air.


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